Le solstice d’hiver : premier jour de la saison apicole

Le solstice d’hiver : premier jour de la saison apicole

En France, votre calendrier vous indique peut-être que c’est le premier jour de l’hiver, mais du point de vue des abeilles, c’est le premier jour de la nouvelle saison. Comme beaucoup de plantes et d’animaux, les abeilles sont affectées par les changements de la durée du jour. Immédiatement après le solstice d’hiver, lorsque les heures d’ensoleillements quotidiennes commencent à augmenter, la colonie commence à changer et la saison des abeilles débute.

La façon dont les abeilles évaluent la longueur du jour n’est pas claire, après tout, elles vivent dans une cavité sombre. Cependant, quelques jours après le solstice d’hiver, les abeilles ouvrières commencent lentement à élever la température du nid à couvain, qui passe d’une température de repos fraîche de 21-24°C à une température d’élevage du couvain d’environ 35°C. Cette augmentation de la chaleur incite les abeilles à s’installer dans le nid à couvain. Cette augmentation de la chaleur incite la reine à pondre des œufs. Elle construira un petit nid à couvain et augmentera progressivement, pendant plusieurs semaines, la taille de son nid. Si tout se passe bien, la population de la ruche explosera avec les premiers jours chauds du printemps.

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Le solstice d'hiver et les abeilles : la première de deux parties

La période allant de décembre à juin représente la moitié du cycle annuel. En France, la colonie d’abeilles est au plus bas à la fin décembre. Après le solstice d’hiver, elle commence progressivement à se reconstruire. La reine pond plus d’œufs, il y a plus d’activité dans la ruche, et la population augmente lentement.

À la fin du mois de juin, la plupart des colonies sont aussi fortes qu’elles peuvent l’être. En fait, les six mois allant de fin décembre à juin sont des périodes d’augmentation, le solstice d’été marquant l’apogée.

La deuxième partie, de fin juin à mi-décembre, est la saison de la décroissance. Pendant les mois de fin juin à fin décembre, les colonies de l’hémisphère nord diminuent, devenant de plus en plus petites jusqu’aux jours les plus courts de l’hiver.

De solstice en solstice

Bien sûr, il existe des variations et des fluctuations en fonction du climat local, des conditions météorologiques et des colonies individuelles, mais la tendance est à six mois d’augmentation et six mois de diminution. J’ai lu récemment que la réponse à la photopériode (augmentation ou diminution de la lumière du jour) est bien moindre chez les abeilles mellifères que chez certains autres insectes. Mais quelle que soit la façon dont cela fonctionne, vous pouvez voir les fluctuations annuelles dans vos colonies.

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Jusqu’en juin, l’apiculture est aussi facile que de respirer. Dans la plupart des cas, le taux de croissance de votre ruche est supérieur à celui de la plupart des prédateurs et des parasites. Vous vous demandez, “Pourquoi toute cette agitation autour des acariens ?” Vous ne les voyez nulle part. “Les varroas sont-ils vraiment un problème ?” Vous vous demandez ce qu’il y a de si difficile à élever des reines, à attraper des essaims ou à faire du miel. Comme un marché en hausse, tout semble rose. L’apiculture est un jeu d’enfant.

Au début du mois de juillet, les choses commencent à changer. Une grande partie des régions se dirigent vers une pénurie de nectar. Presque imperceptiblement, le rapport entre les problèmes et les abeilles change. Les essaims cessent pratiquement. Les essaims qui se forment sont généralement petits ou faibles. Comme le dit le poème, “Un essaim en juillet ne vaut pas une mouche”. Les essaims prennent plus de temps à se constituer. Il est un peu plus difficile d’élever de bonnes reines. La production de miel ralentit à vue d’œil. Même les fleurs qui sont en fleur peuvent avoir moins de nectar parce que les précipitations ont chuté et que les températures ont grimpé.

De nouveaux problèmes apparaissent. Vos abeilles dépensent toute leur énergie à se mettre quelques chose sous la dent. Des abeilles pilleuses apparaissent de nulle part. Des guêpes et des frelons en maraude envahissent vos ruches à la recherche d’un repas. Vos douces petites abeilles deviennent soudainement capricieuses et préfèrent que vous restiez à l’écart. Vos voisins se plaignent de la présence d’abeilles dans leur piscine.

Comme les guêpes, les populations de varroas continuent de croître, même si les populations d’abeilles sont en baisse. Soudain, il semble qu’il y ait une poignée d’acariens pour chaque abeille. Les ruches les plus faibles peuvent être envahies. En août, les ouvrières jettent les faux-bourdons dans un ultime effort pour se préparer à l’hiver. Le butinage continue tant qu’il y a quelque chose à récolter, mais il est plus difficile, consomme plus d’énergie et prend plus de temps.

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Pour gérer les abeilles, pensez au calendrier

Les nouveaux apiculteurs se demandent souvent pourquoi leurs abeilles font une chose alors qu’ils s’attendaient au contraire. Si cela se produit, arrêtez-vous et réfléchissez. Regardez le calendrier. Vos colonies ou vos essaims d’abeilles sont-ils en phase de croissance ou de décroissance ? Le plus souvent, un regard sur la date vous aidera à comprendre ce qui se passe avec votre colonie.

Rappelez-vous simplement que la construction se produit du solstice d’hiver au solstice d’été, et que la contraction se produit du solstice d’été à celui d’hiver.

Gardez également à l’esprit que le solstice n’est pas comme un interrupteur. Les abeilles ne sont pas d’une certaine manière le 21 et d’une autre le 22, mais le changement est certain. L’apiculteur chevronné le sait intuitivement, mais un nouvel apiculteur doit être conscient que le changement est dans le vent. Rappelez-vous : l’apiculture ne prend pas beaucoup de votre temps, mais votre timing est essentiel. Marquez votre calendrier en rouge.

Le prochain solstice sera le 21 juin.



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