14 Fév Visite de printemps des ruches
Gestion des Ressources et Réserves dans la Ruche
Un Mois Critique pour les Abeilles
Le printemps est une période délicate pour les colonies d’abeilles. Les réserves de miel diminuent, tandis que les volumes de couvain augmentent, nécessitant un apport constant en ressources alimentaires. Les abeilles d’hiver vieillissent progressivement, et les conditions météorologiques peuvent être capricieuses, exposant la colonie à un risque de famine.
Même si les températures permettent quelques sorties, la disponibilité en nectar et pollen peut ne pas suffire à répondre aux besoins de la ruche. Il est donc crucial de peser les ruches et d’évaluer si un nourrissement est nécessaire. Si les températures dépassent 15°C, un apport en sirop peut être envisagé.
L’Impact d’un Printemps Précoce sur les Colonies
Des températures plus douces accélèrent l’activité de la ruche. Les abeilles profitent de la chaleur pour nettoyer la colonie et évacuer les individus morts. Certaines partent en quête de nourriture, réalisent des vols de nettoyage, mais peuvent revenir avec peu de nectar et de pollen.
Essaim de l’année 2025
Ruche peuplée
Essaim Ruche Warré
Sous l’effet de la chaleur, de la lumière et de l’agitation dans la ruche, la reine accroît sa ponte, entraînant une consommation rapide des réserves. Si les températures atteignent 12°C en journée, il peut être judicieux d’effectuer une brève inspection pour s’assurer que la colonie ne manque pas de provisions.
Il est aussi utile d’observer l’environnement : voyez-vous des abeilles revenir avec du pollen ? Les pissenlits et les saules sont-ils en fleurs ? Si ce n’est pas le cas et que la ruche manque de réserves, il sera nécessaire de compléter leur alimentation avec du sirop si le temps reste doux, ou du candi en cas de froid persistant.
Suivi et Prise de Décision
Il est recommandé de tenir un suivi précis de chaque ruche, en notant des indicateurs clés tels que :
- Le poids de la ruche
- La force de la colonie
- La présence de provisions
- L’évolution du couvain
Ces informations facilitent la prise de décision quant aux inspections, aux pesées ou au nourrissement des abeilles en cette période critique.
Gérer la Perte d’une Colonie
Découvrir une ruche morte est toujours difficile. Si les abeilles sont retrouvées la tête dans les alvéoles, elles ont probablement succombé à la famine, soit par épuisement des réserves, soit par incapacité à se déplacer pour en trouver. Si des cadres contiennent encore du miel, il est possible que le froid ait entravé leurs déplacements.
Dans certains cas, la présence de couvain et d’œufs peut indiquer un problème sanitaire, notamment lié au varroa. Prenez des photos et n’hésitez pas à demander conseil si vous avez des doutes.
Inspection des Ruches : Rapidité et Efficacité
Le couvain nécessite une température stable d’environ 35,5°C avec une humidité de 50%. L’ouverture de la ruche entraîne une déperdition de chaleur et contraint les abeilles à consommer davantage de ressources pour maintenir un environnement optimal.
Lors d’une ouverture, vérifiez les points suivants :
- Larves en bonne santé : blanches, brillantes et bien enroulées
- Couvain operculé : chapeaux plats ou légèrement bombés, non enfoncés
- Présence de varroas : impact potentiel sur la colonie
Le varroa est un vecteur de maladies et doit être contrôlé régulièrement. Par ailleurs, au début du mois, assurez-vous que l’entrée de la ruche n’est pas obstruée par des abeilles mortes.
Accepter les Pertes et Apprendre de l’Expérience
Même les apiculteurs les plus expérimentés subissent des pertes annuelles de 25% en moyenne. Si vous avez veillé à bien contrôler le varroa et à assurer un bon nourrissement, il est peu probable que vous soyez responsable de la perte d’une colonie. Prenez cela comme une leçon pour améliorer vos pratiques et poursuivre votre passion pour l’apiculture.
